10 juillet 2014

Nous avons bien plus que les transports en commun

Pour
CODATU, le niveau actuel des émissions de CO2 provenant du secteur des transports nécessite de repenser le transport urbain pour limiter sa contribution au dérèglement climatique. Actuellement, près d’un quart des émissions de CO2 rejetés dans l’atmosphère sont imputables au secteur des transports. Ce fort taux d’émissions des transports repose notamment sur la dépendance à l’énergie fossile: ils consomment plus de la moitié des hydrocarbures existants dans le monde. Il est prévu, selon la dynamique actuelle, que les émissions du secteur augmentent de 140 % d’ici 2050.

Une responsabilité du Nord mais une dynamique au Sud

Plusieurs études indiquent que d’ici 2050, 90 % de cette augmentation des émissions proviendra des pays en développement et émergents. Étant donnés les taux de croissance démographique des villes dans les pays en développement, les besoins de déplacement quotidien vont croître en conséquence et, selon le modèle de développement urbain contribuer plus ou moins fortement au dérèglement climatique. A l’heure actuelle 40 % du carburant destiné aux transports est consommé pour des déplacements motorisés réalisés en zone urbaine. Si les pays du Nord sont les premiers responsables du dérèglement climatique, il est nécessaire de porter une attention particulière à l’évolution des villes du Sud.

Une inscription dans l’agenda positif

Cette initiative s’intègre dans la démarche de l’Agenda positif porté par le Ministère des Affaires étrangères français, qui incite les acteurs et parties prenantes à adopter des engagements permettant de prouver la volonté du Nord de participer fortement et activement dans la lutte contre le dérèglement climatique. L’objectif est d’agir avant même l’entrée en vigueur de l’accord international qui devra être signé lors de la Conférence des Parties à Paris en décembre 2015 et qui définira un nouveau régime climatique après 2020.

Une démarche conjointe des pouvoirs locaux

CODATU souhaite mobiliser élus locaux et décideurs dans une dynamique visant la transformation du système de transport urbain pour une plus grande soutenabilité. Cette initiative vise à renforcer la solidarité entre pouvoirs locaux face aux dérèglements climatiques à travers une transmission des savoir-faire contribuant à l’essor d’une mobilité urbaine soutenable dans les pays du Sud. L’expérience de CODATU et de ses partenaires dans ce domaine permettra aux décideurs et experts des villes du Nord et du Sud de partager leur savoir-faire et l’expérience acquise dans l’instauration d’une mobilité urbaine soutenable.

Rassembler les décideurs autour d’une déclaration

Ainsi, CODATU invite les élus locaux à signer la déclaration « Nous avons bien plus que les transports en commun » (contactez-nous pour disposer du texte avant le 14 octobre). Cette initiative constitue le premier volet d’un programme d’actions qui encourage les décideurs locaux à enclencher un changement fondamental de la mobilité urbaine d’ici 2020 en associant efficience énergétique et de prospérité économique et sociale.

Cette déclaration sera présentée officiellement à l’occasion de la Journée d’étude organisé au Conservatoire des Arts et Métiers, à Paris le 14 octobre 2014, qui aura comme thème :

« Le dérèglement climatique : une opportunité commune pour transformer du transport urbain ? »

Grâce à cette journée qui réunira des acteurs publics et privés, des experts nationaux et internationaux du secteur du transport et du climat, CODATU et ses partenaires favoriseront les débats et réflexions sur les enjeux locaux face au défi climatique et les opportunités de mitigation et de prospérité que présente la mobilité urbaine soutenable tant pour les villes du Nord que pour les villes du Sud.