27 novembre 2017

Mobilité urbaine et genre en Tunisie : quelle place pour la femme dans le transport en 2017 ?

La
Tunisie est un pays qui a poursuivi depuis l’indépendance une politique progressiste en matière de droit des femmes, et a su établir une image de modernité à travers l’importance donnée à la condition féminine. Les femmes tunisiennes ont notamment pu acquérir de nombreux droits affirmant le principe d’égalité citoyenne entre hommes et femmes devant la loi. La constitution tunisienne de 2014 s’inscrit dans la continuité de cette politique et conforte ce statut à travers notamment l’article 21 qui indique que « Les citoyens et les citoyennes sont égaux en droits et en devoirs. Ils sont égaux devant la loi sans discrimination. ». Aussi, dans l’article 34 est écrit « L’État veille à garantir la représentativité de la femme dans les assemblées élues. ». Plus récemment, une loi ambitieuse relative à l’élimination de la violence à l’égard des femmes (loi organique n°58) était promulguée le 11 août 2017 en Juillet 2017, et une circulaire datant de 1973 interdisant les tunisiennes de confession musulmane de se marier avec des non-musulmans était abrogée en septembre 2017. Mais malgré ces avancées, et comme partout dans le monde, les femmes restent victimes de violences quotidiennes, et dans les secteurs professionnels, les postes décisionnels restent majoritairement occupés par des hommes, questionnant la place réellement donnée aux femmes dans la société.

Le secteur du transport urbain encore très masculin

Comme dans d’autres pays, le secteur du transport en Tunisie reste majoritairement masculin. A la TRANSTU, entreprise publique responsable de l’exploitation des transports en commun à Tunis, seulement 7,75% de l’effectif total est féminin, dont la majorité (61%) appartient au personnel administratif. Par contre, 30,84% des postes à responsabilités sont occupés par des femmes, telles que Mme K. Farhati, directrice des études stratégiques. D’après elle, c’est la méritocratie qui doit prévaloir. « Je ne crois pas à la parité entre hommes et femmes. Ce sont les compétences qui importent avant tout. L’égalité salariale est d’ailleurs totalement respectée dans le secteur public pour les personnes à un même niveau ». Il est cependant encore difficile pour les femmes d’évoluer professionnellement lorsqu’elles doivent aussi s’occuper de leur vie familiale. « Les hommes sont encore favorisés. Alors que les femmes rentrent à la maison après le travail pour s’occuper de leur famille et de leur foyer, les hommes se retrouvent plus facilement à l’extérieur entre eux. ».

A la Société Nationale des Chemins de fer Tunisiens (SNCFT), la situation est similaire nous explique Mme H. Mhadhbi, chargée de la direction des projets production. « J’aime mon travail mais je reste responsable de ma famille. La femme tunisienne assume encore beaucoup de responsabilités dans le foyer. C’est dans la culture mais c’est aussi un choix. On préfère avoir les choses en main à la maison. ». Ici aussi, l’égalité salariale est respectée. Mais on trouve toujours très peu de femmes dans la profession de cheminot, bien que deux femmes se soient récemment succédées au poste de PDG. « Les femmes savent travailler et on leur donne des responsabilités. Mais quand il s’agit de promotions, on privilégie encore les hommes. Pourtant le transport touche tout le monde. C’est la colonne vertébrale d’un pays. Il faut donc aussi des femmes pour gérer cela ».

Rame de métro léger, Tunis
Source : CODATU

Du côté de l’exploitation, le taux de femmes y est sans surprise le plus faible. Seulement 0,87% du personnel d’exploitation de la TRANSTU est féminin. Le réseau de métro compte ainsi aujourd’hui 11 conductrices sur les 219 conducteurs. Selon Mme O. Lahmer, conductrice depuis 2010, la notion d’équipe chez les conducteurs de métro a cependant permis une bonne intégration des (quelques) femmes présentes. Cette intégration était moins immédiate du côté du bus, mais pas non plus difficile. Mme S. Oueslati, ancienne conductrice de bus passée en 2009 dans l’administration, évoque ainsi très peu d’incidents. « On nous mettait à l’épreuve au début mais cela a été très vite accepté au sein des conducteurs. ». Si ce dernier réseau ne compte aujourd’hui plus aucune femme conductrice, elles étaient 13 sur une équipe de 3382 conducteurs de bus avant 2011. Après la révolution, des agressions envers les conducteurs ont incité les femmes à demander un transfert vers des postes administratifs au sein de TRANSTU. D’après Mme Oueslati, le contact avec les voyageurs devenait très difficile, et des questions de sécurité se posaient. Du côté du métro, des conditions de travail plus sûres (séparation physique avec les voyageurs et contact radio continu) ont permis aux femmes de maintenir leur poste après la révolution. Mais dans un bus ou dans un métro, les conductrices s’accordent à dire que la singularité de leur condition crée régulièrement des réactions de la part des voyageurs, aussi bien négatives que positives. « Au début les voyageurs étaient choqués, certains refusaient même de monter dans mon bus. […] Un jour, un voyageur m’a insultée. J’ai alors fait un détour au poste de police où il s’est fait arrêter. Les autres voyageurs n’y croyaient pas. », raconte Mme Ouselati. « Puis ils se sont familiarisés, et certains ont même écrit à l’administration pour demander plus de femmes conductrices ». Sur le réseau de métro, l’absence de contact direct entre conducteur et voyageurs diminue les risques d’incident, mais les violences misogynes restent présentes. « Les voyageurs ont souvent des comportements agressifs. […] On reçoit régulièrement des insultes. Mais d‘autres réactions sont aussi gratifiantes. J’ai une fois reçu un bouquet de fleurs de la part d’un voyageur ! », indique Mme Lahmer. Selon les conductrices, la TRANSTU a besoin de plus de femmes pour conduire ses bus et son métro afin d’accompagner les changements de mentalités. Bien que les concours de recrutement soient ouverts à tous, très peu de femmes postulent pour ce métier perçu comme difficile. Pour cela, un travail de sensibilisation et une amélioration des conditions de travail sont nécessaires. Sur ce dernier sujet, Mme Lahmer précise d’ailleurs au sujet du métro : « Les nouvelles rames Citadis sont modernes, mais les rames Siemens doivent être renouvelées. Elles ont 26 ans d’âge et sont devenues très inconfortables à conduire. ». Une rénovation complète du parc de matériel roulant pourrait donc aider à recruter plus de femmes ?

Parallèlement à la dégradation du transport en commun, le transport non-régulier a explosé dans le Grand Tunis, le nombre de licences de taxis en circulation ayant augmenté de 41% entre 2011 et 2015, et étant aujourd’hui plus de 18 000. Là aussi, le milieu demeure profondément masculin, avec moins de 1% de la profession exercée par des femmes. Pour ces dernières, le métier est souvent difficile, comme l’explique Mme Lamia, conductrice depuis 10 ans à Tunis. « Quotidiennement, des clients refusent de monter dans mon taxi sous prétexte que je suis une femme. C’est un complexe, une femme qui conduit pour un homme ce n’est pas habituel. ». Et au sein de la profession, être une femme est aussi encore mal perçu. « Les autres chauffeurs n’acceptent pas d’avoir de collègues femmes. Les violences et le harcèlement sont courants. Ces problèmes se sont aggravés depuis 2007 lorsque les modalités d’obtention de permis ont changé. Aujourd’hui, obtenir un permis nécessite moins de qualification, et il y a moins de contrôles. La profession a évolué dans le mauvais sens. ». Ainsi, si Mme Lamia continue d’exercer, c’est d’abord par plaisir de la conduite, mais c’est aussi une façon de militer. « Avec cette situation, j’existe, et je montre que je travaille mieux que certains hommes. Je fais évoluer les mentalités autour de moi. Certains clients maintenant me connaissent bien. Le taxi c’est aussi l’image du pays, il faut la défendre. ». La seule solution pour faire évoluer les mentalités est de faire évoluer la profession. « On a besoin de plus de femmes conductrices. L’Etat doit communiquer dans ce sens. Je souhaite aussi monter un syndicat de femmes conductrices pour mieux défendre notre statut. C’est en réflexion. »

La TRANSTU récemment sensibilisée sur la condition des femmes dans les transports

Si le taxi individuel reste un mode encore relativement confortable, la saturation dans les bus et le métro ainsi que la dégradation du réseau créent des situations d’inconfort et de stress qui encourageraient les violences sur le réseau. De cette baisse de service est née une certaine insécurité, notamment vis-à-vis des voyageuses victimes d’un nombre croissant de violences, et particulièrement depuis 2011.

Une enquête lancée en 2012 et publiée en 2016 par le Centre de Recherches, d’Etudes de Documentation et d’Information de Tunisie (CREDIF), fait état des violences subies par les femmes dans les espaces publics, et notamment dans les transports en commun. Selon cette étude, les femmes restent plus nombreuses que les hommes à utiliser les transports en commun (36,1% des femmes contre 22,4% des hommes) contrairement à la voiture particulière où la tendance est nettement masculine (4,5% contre 22%). Parmi les femmes utilisatrices du transport en commun, 22,4% déclarent y avoir subi des violences durant les 4 dernières années, aussi bien d’ordre verbal, psychologique, physique, que sexuel. C’est d’ailleurs ce dernier type de violence qui arrive en tête, subi par 15,3%, des femmes interrogées.

Affiche de la campagne MaYerkbech
Source : femmesdetunisie.com

A la suite de cette étude, un partenariat a été établi entre le CREDIF et la TRANSTU pour lutter contre le harcèlement dans le transport en commun. Mme H. Chamtouri, chargée de communication à la TRANSTU, explique l’intérêt de ce partenariat : « Au sein de l’entreprise, nous n’avons pas de statistiques sur le harcèlement. Le phénomène existe bien mais les victimes ne font généralement pas de déclaration, ou les agressions ne sont pas enregistrées. […] L’étude réalisée par le CREDIF a permis de parler de ce sujet et de lancer cette collaboration. ». A travers ce partenariat, une campagne de sensibilisation intitulée « El matharech mayrkebech » (Le harceleur est banni des transports) a été lancée à la fin du mois de septembre 2017 avec le soutien de l’Union Européenne et le Fonds des Nations Unies pour la population. Cette campagne qui consiste à interpeller les usagers du transport en commun sur les comportements de harcèlement veut inciter les victimes à agir et porter plainte. Des autocollants et des brassards portant le slogan « Ma Yerkebch » ont été distribués aux voyageurs et une exposition a été mise en place dans la station Tunis Marine. Une application mobile permettant aux femmes de déclarer une agression simplement est aussi en élaboration. Selon Mme Chamtouri : « Cette application permettra d’obtenir des statistiques complètes et ainsi d’identifier les points noirs sur le réseau ». Pour Mme Dalenda Larguèche, directrice générale du CREDIF, et à l’origine de cette campagne, l’initiative a permis à la TRANSTU d’ouvrir les yeux sur le sujet des violences faites aux femmes. Mais cela ne doit pas s’arrêter là. « Il faut continuer à ouvrir le débat, et impliquer d’avantages les médias. Nous projetons ainsi de poursuivre cette campagne en la transposant dans les autres régions de Tunisie » précise-t-elle.

En savoir plus sur la campagne.

Cette campagne s’inscrit aussi dans une démarche nationale, comme en témoigne la loi contre les violences faites aux femmes du 11 août 2017. « Cette loi insiste sur la formation et la sensibilisation. Elle définit précisément les différentes violences, et prend en compte celles exercées dans l’espace public (article 17).», explique Mme Larguèche. « Elle pénalise aussi la police en cas de non assistance. C’est une loi très avancée, mais il faut maintenant l’appliquer, travailler avec les différents acteurs et former la police pour accompagner les plaintes ». Dans le cas du transport, Mme Larguèche souligne la nécessité d’agir sur la question du genre. « Le genre est une question encore trop marginale. Or il est important d’intervenir en amont des projets, pas quand ceux-ci sont achevés. ».

Des projets de transport qui incluent progressivement le genre

De grands projets de transport ont été lancés par les autorités publiques dans le Grand Tunis afin d’améliorer le service de transport en commun et décongestionner la ville. Le plus conséquent est le Réseau Ferré Rapide. Ce nouveau réseau de train suburbain de 86km réparti en 5 lignes reliera le centre-ville aux banlieues éloignées, offrant une capacité de transport nettement supérieure au réseau actuel. La construction de la première phase de ce réseau réalisée par la Société du RFR devrait être achevée en 2019. De manière complémentaire, la Transtu entend moderniser son réseau de métro léger avec le projet dit de Boucle Centrale. Ce projet visera à réaménager et moderniser les stations du centre-ville autour de la partie centrale du réseau permettant d’améliorer la fluidité de cette partie et donc de l’ensemble du réseau. Mais si ces projets vont permettre de moderniser et d’améliorer le transport en commun, la place de la femme y sera-t-elle alors vraiment meilleure ?

Simulation 3D d’une station de RFR
Source : RFR

Le volet du genre a récemment fait son apparition dans les projets de transport en commun comme un critère nouvellement requis par les bailleurs de fond internationaux impliqués. Malgré cela, cette composante n’est pas encore pleinement prise en considération par les acteurs des projets car pas encore correctement définie. A la Société du RFR, un plan de communication a été mis en place sur les aspects sociaux, ciblant aussi les femmes. « Lorsque nous avons affaire aux riverains, nous discutons beaucoup avec les femmes qui s’occupent de leur foyer. Elles participent aussi souvent aux conseils de quartiers et aux journées portes ouvertes que nous organisons. » indique Mme L. Jardak, directrice de communication. Pourtant dans le projet, on parle de voyageurs en général, plutôt que d’hommes et de femmes. « Le RFR va d’abord connecter le centre-ville de Tunis à des quartiers populaires. Donner un meilleur accès au transport public est un premier pas pour la condition des femmes dans ces quartiers » ajoute Mme Jardak. « Avec le projet du RFR, on défend d’abord le droit à la ville pour tous et de toutes les catégories sociales. » précise M. K. Hajlaoui, attaché de presse. « Les agressions dans le transport sont majoritairement dues à un manque de confort. Les campagnes de sensibilisation sont importantes mais ne suffisent pas. On a surtout besoin d’un transport plus confortable pour tous ». Les hommes et les femmes présentant des profils de mobilité différents, avec des schémas de déplacements souvent plus complexes pour les femmes, cette notion de confort devra être bien adaptée aux différents types de voyageurs. Si le volet du genre est bien inclus dans le projet, les mesures relatives doivent encore être mises en place. Afin d’intégrer ce volet avec pertinence, Mme Jardak exprime aussi le besoin d’un cadre politique. « On discute beaucoup de l’approche genre, mais il n’existe pas encore de politique publique appliqué au transport. Nous avons aussi besoin d’une approche formalisée qui doit émaner du ministère, et que nous pourrons ensuite appliquer ».

Selon M. F. Ghorbali, sociologue à la société du RFR, le volet du genre est essentiel et doit être pris en considération au plus vite dans le projet. « La question du genre c’est une question de responsabilité sociétale. Les projets de transport ont un impact direct sur la société et sur le sentiment d’appartenance des citoyens à la ville, particulièrement pour les femmes plus vulnérables aux agressions. Si on n’offre pas une mobilité adaptée, on risque de continuer à exclure ces femmes et les inégalités vont demeurer. Par exemple, comment prendra-t-on bien en considération la présence de femmes enceintes dans les transports ? ». Un programme doit être préparé dans ce sens en coordination avec la SNCFT, futur exploitant du réseau RFR. Car si la société du RFR a « mis le paquet sur le confort des stations », ce qui se passera à l’intérieur des rames relèvera de l’exploitant. Et la grande majorité des agressions ont lieu à bord des véhicules (89,1% des violences physiques et 71,7% des violences psychologiques selon l’étude du CREDIF) et non pas dans les stations. « Afin d’être correctement appliquée, il faut que l’approche genre soit assimilée par les décideurs. Elle doit s’inscrire dans une vision de durabilité. Pour cela, on a besoin de former nos responsables. » précise M. Ghorbali. La société du RFR est elle aussi une organisation majoritairement masculine. Mme Jardak, Directrice de la communication et des aspects sociaux est ainsi la seule femme à y occuper un poste à responsabilité.

Une politique nationale en préparation

A la Direction Générale des Transports Terrestres, au Ministère du Transport, Mme I. Guesmi, conseillère des services publics, confirme l’absence de programme axé sur le genre, notamment vis-à-vis de la sécurité. « Les conditions de sécurité se sont en effet dégradées dans les transports. Des mesures sont prises, mais pas encore concentrées sur les femmes. De manière générale, il n’y a pas encore de mise en valeur des femmes dans les programmes de transport aujourd’hui ». Or s’il est important d’agir au niveau des projets dès aujourd’hui pour que le volet du genre soit bien assimilé, le manque de politique publique en œuvre freine la prise d’actions.

Suivant une initiative du chef du gouvernement Youssef Chahed, le Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance a mis en place un « Conseil des pairs » de Tunisie en application du décret n°2016-626 paru le 25 mai 2016, et dont les membres représentent les différents ministères ainsi que la société civile. Ce conseil est chargé d’intégrer l’approche genre dans « la planification, la programmation, l’évaluation et dans le budget afin d’éliminer toutes les formes de discrimination entre la femme et l’homme et de concrétiser l’égalité des droits et devoirs entre eux » (décret n°2016-626). La première réunion de ce conseil a ainsi eu lieu le 8 aout 2017 sous la présidence de M. Chahed. Ses missions consistent principalement en l’élaboration et le suivi de l’exécution d’un plan national de l’approche genre, ainsi qu’en la préparation d’un programme national de formation. Mme N. Ghrissi Lahsoumi présente dans ce conseil en tant que représentante du Ministère du Transport nous explique la démarche : « Nous avons élaboré un projet de plan d’action national à l’horizon 2020 qui permettra d’impliquer l’approche genre dans les différents secteurs. Ce plan peut se résumer en quatre objectifs : le renforcement de l’égalité face à la loi entre tunisiens et tunisiennes, le renforcement de la représentation de la femme et sa participation dans les instances élues et établissements publics, la diminution de la discrimination entre hommes et femmes dans les milieux professionnels (accès à l’emploi, égalité salariale, etc.), ainsi que l’intégration de l’approche genre dans les différents secteurs en terme de planification, programmation, et de budget. Nous avons déjà commencé le travail de renforcement de capacités à travers des formations suivies par les membres du conseil. ». Une fois mise en place, cette politique devra permettre de bien intégrer la notion du genre dans la planification du transport à l’échelle nationale. Or pour cela, des données sont nécessaires. « Afin d’avoir une idée précise de l’approche genre dans le secteur du transport comme dans les autres secteurs, nous avons besoin de statistiques. C’est pour cela qu’il a été décidé de démarrer un diagnostic dans chaque secteur, au sein des ministères et établissements et entreprises publics.», précise Mme Ghrissi Lahsoumi. D’autre part, en parallèle de la mise en place de ce plan national, les représentants du conseil devront suivre l’intégration de l’approche genre au sein des projets déjà en cours. Dans le transport urbain, des projets tels que la construction du RFR et l’acquisition du matériel roulant sous la responsabilité de la SNCFT, ainsi que le projet de Boucle Centrale, feront l’objet d’un suivi attentif de la part du ministère sur la prise en compte de l’approche genre. L’enjeu pour les différents acteurs sera ainsi de coordonner les travaux entrepris au sein des projets avec les résultats attendus d’ici 2020 par la politique nationale actuellement mise en œuvre.

En savoir plus sur l’approche Genre dans le domaine de la mobilité : Boite à outils Genre – Agence Française de Développement

Documentation :

Remerciements : Mme Karima Farhati, TRANSTU, Mme Soulef Oueslati, TRANSTU, Mme Olfa Lahmer, TRANSTU, Mme Hayet Chamtouri, TRANSTU, Mme Hajer Mhadhbi, SNCFT, Mme Latifa Jardak, RFR, M. Foued Ghorbali, RFR, M. Kamel Hajlaoui, RFR, Mme Dalenda Largèche, CREDIF, Mme Imène Guesmi, MT, Mme Najoua Ghrissi Lahsoumi, MT.