Le
Centre de Marseille pour l’Intégration en Méditerranée (CMI) a engagé depuis trois ans un important travail de renforcement des compétences des autorités nationales et locales méditerranéennes sur le thème de la mobilité urbaine. Après la conférence inaugurale de Damas, trois séminaires thématiques ont permis des échanges d’expériences entre les différents pays méditerranéens participants.

Pour la deuxième phase de ce programme financé et piloté par l’Agence Française de Développement, le CMI a souhaité organiser des journées nationales dans ses pays membres, afin d’être au plus près des préoccupations locales et nationales. Il vise, au travers d’une approche largement participative, à aborder des problématiques d’actualité prégnante dans le pays d’accueil des journées.

Après une première édition en Tunisie en décembre 2012, les Journées nationales marocaines du transport urbain (JNTU) se sont déroulées à Rabat les 23 et 24 septembre 2013, visant à dégager les grandes lignes d’une feuille de route pour un transport public urbain durable au Maroc. Leur ouverture a été marquée par le discours engagé de Monsieur le Ministre de l’intérieur qui a rappelé que « la problématique du transport public urbain constitue une question centrale à laquelle les pouvoirs publics doivent s’atteler et consacrer d’importants efforts pour assurer une meilleure mobilité des citoyens et améliorer l’attractivité et la compétitivité des villes » marocaines. Il a par ailleurs mis en exergue qu’il est du « devoir de l’Etat d’accompagner les collectivités territoriales sur le plan financier, mais également sur le plan du renforcement des capacités, dans l’objectif de doter nos agglomérations (…) d’un transport public performant ».

A travers l’analyse de l’évolution du transport urbain dans les deux métropoles de Rabat-Salé et Casablanca, étayée notamment par les témoignages des Maires de Rabat, Casablanca et Salé, les problématiques du cadre institutionnel mais aussi de la pérennité des mécanismes de financement ont été posées et débattues. Le consensus s’est focalisé sur le besoin fondamental de visibilité pour favoriser l’émergence d’un éco-système de la mobilité urbaine :

– Visibilité en termes de gouvernance: les rôles de chacun des acteurs doivent être clairement définis et les risques financiers liés à la mise en œuvre et à l’exploitation des services de transport public doivent être clairement répartis pour permettre à chacun d’assumer ses responsabilités et de développer ses compétences ;
– Visibilité en termes de financement : les conditions-cadre de financement (investissement, exploitation et maintenance) doivent être stabilisées pour planifier l’avenir et permettre l’investissement dans le long-terme dans l’ensemble des villes et agglomérations marocaines.

Programme Journées nationales sur le transport urbain durable au Maroc

 

Synthèse des Journées nationales sur le transport urbain durable au Maroc