2 octobre 2013

Temps d’échanges: Regards croisés entre le Transmilenio de Bogotá et le BHNS à la française

Le
jeudi 17 octobre 2013 de 18h à 20h
à Lyon, CODATU a organisé en partenariat avec le Certu*, l’Agence d’urbanisme pour le développement de l’agglomération lyonnaise, et le CNAM Rhône-Alpes, un troisième temps d’échanges : Regards croisés entre le Transmilenio de Bogotá et le BHNS à la française.

Nous avons eu le plaisir de recevoir :

Le Transmilenio est l’un des BRT les plus connus à travers le monde. Mis en service à Bogotá pour le passage du millénaire, il a permis à la capitale colombienne de s’équiper d’un système de transport de masse de grande capacité à un coût d’investissement inférieur à 5 millions d’euros du km. La réussite du Transmilenio a été totale durant les premières années d’exploitation et le Bus Rapid Transit (BRT) s’est considérablement développé à travers le monde.

Depuis, plusieurs phases ont poursuivi le développement du réseau qui totalise 11 lignes, 115 stations et 87 km d’infrastructures où circulent près de 2 000 bus. Le système compte plus de 1,7 million de voyageurs par jour. Il affiche une capacité maximum de 45 000 passagers par heure et par sens. Mais 13 ans après la mise en service, le Transmilenio est devenu victime de son succès. Les évolutions du réseau l’ont rendu de plus en plus difficile à exploiter et les conditions de déplacement pour les usagers sont particulièrement difficiles.

En France, le concept du Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) se développe rapidement. Après la première ligne de Cergy réalisée dans les années 70, il a fallu attendre le TEOR de Rouen en 2001 pour relancer ce système de transport à haut niveau de service. Le Busway à Nantes et le Triskell de Lorient ont chacun à leur manière ouvert les perspectives de développement de ce système annoncé presque deux fois moins cher que le tramway. A l’heure où l’optimisation des investissements dans les projets de transport collectif en site propre (TCSP) est d’actualité, le BHNS est une option qui s’impose autant dans des agglomérations disposant déjà de modes lourds que dans d’autres agglomérations qui choisissent de restructurer leur réseau de bus autour de ce TCSP. Toutefois, le BHNS à la française peut dépasser un investissement supérieur à 10 millions d’euros du km pour une capacité maximum annoncée à 3 000 passagers par heure et par sens.

Entre le BRT à la colombienne basé sur un objectif de haute capacité à moindre coût et le BHNS à la française visant une haute qualité de service, les origines sont relativement différentes.

 

ministèrecertu

[*Au 1er janvier 2014, les 8 Cete, le Certu, le Cetmef et le Setra fusionnent pour donner naissance au Cerema.]